Comme vous le savez, nous avons décidé de publier des articles mettant en avant des membres de la communauté scolaire. Cette semaine, nous rencontrons Rym CHRIGUI, infirmière scolaire à Evere.

Nous lui avons posé quelques questions, sur ce qui l’a poussée à devenir infirmière, sur des anecdotes et sur la promotion de la santé et du bien-être en général. Nous remercions Rym pour sa disponibilité et son aide !

• Qu’est-ce qui vous a poussé à devenir infirmière scolaire dans une école européenne ? Qu’est-ce qui la rend différente et qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre travail ?

J’ai choisi de travailler dans une EE car le système de ces institutions offre une prise en charge globale des élèves. Tous les corps de métier travaillant en collaboration au sein des EE permettent de mettre en place tout un champ d’actions permettant aux élèves de pouvoir suivre leur cursus d’apprentissage de manière optimale. Et en tant qu’infirmière, avoir l’opportunité de pouvoir travailler avec ces collaborateurs me permet de perfectionner la qualité de mes missions ainsi que leurs résultats.

De plus, à titre personnel, je partage la philosophie et la vocation des EE. Permettre aux enfants de grandir et d’apprendre dans un milieu multiculturel et surtout multilingue est une très belle opportunité. En tant qu’infirmière, pouvoir participer à maintenir cet environnement favorable à leurs apprentissages, même indirectement, est une chance.

• Quelles sont les tâches les plus courantes dans votre travail quotidien ?

Mon quotidien est rythmé par la gestion des visites médicales, des maladies prophylactiques, la préparation des « ateliers santés », l’administration des traitements aux élèves qui en ont besoin, des mails, des appels, etc. Et entre tout cela, la gestion des soins des blessures survenues lors de chutes ou d’accidents. Les élèves peuvent se présenter pour des maux physiques, mais aussi des maux « du cœur ». Certains viennent me partager leurs inquiétudes ou leur joie, leurs projets ou leur peine. Je suis également là pour les écouter et les soutenir. Je suis aussi présente pour les collègues qui ont des questions/interrogations et qui recherche quelques conseils « médicaux ».

Mes journées sont aléatoires et ne se ressemblent donc jamais et c’est ce qu’il me plait ! 

• Quel est votre rôle dans la promotion de la santé et du bien-être en général, en collaboration avec l’ensemble de la communauté scolaire (enseignants, parents, autres) ?

Depuis l’ouverture du Site d’Evere, je travaille en étroite collaboration avec Mme Pannells, la responsable de notre cantine, afin de mettre en place des « ateliers santés » en joignant nos compétences et partager nos savoirs aux élèves. En 2021-2022, le thème de nos ateliers était les collations saines, En 2022-2023, nous avions aborder le sujet du système digestif et des différents bienfaits des légumes les plus couramment utilisés à la cantine. Pour cette année-ci, nous vous laissons la surprise de découvrir le sujet au courant du second trimestre… 😊

Je travaille également en collaboration avec différentes ASBL qui viennent à l’école afin d’offrir aux élèves des animations autour de la santé.

Je reste également disponible pour travailler avec les enseignants afin d’illustrer certains points du programme de cours.

Certaines de mes interventions peuvent aussi être spontanées à la demande des parents, des enseignants ou de la Direction.

• Quelle a été la situation la plus difficile que vous ayez rencontrée jusqu’à présent et comment l’avez-vous résolue ?

Aucune situation en particulier ne me vient à l’esprit jusqu’à présent. Evidemment, chaque situation est différente, de la petite griffe causée par la page d’un livre à la bibliothèque à la fracture du bras en tombant à la cour de récréation, chaque enfant réagit différemment. Mais en gardant son calme tout en étant à l’écoute de l’enfant, toute situation est gérable.

Mais de manière générale, la chose la plus difficile à gérer est d’arriver à la « limite » de mes compétences/missions. Je gère ici à l’école une infirmerie scolaire. Je peux donc mettre en place les premiers soins/secours lorsqu’il le faut mais malheureusement, je ne peux pas toujours tout déceler. Comme par exemple lorsqu’un enfant souffre suite à une chute ou une fracture, je reste présente auprès de lui, j’essaie de le rassurer un maximum en attendant ses parents ou les secours. Mais voir un enfant souffrir est très difficile. Dans des cas pareils, je voudrais tellement pouvoir faire plus, mais n’étant pas une structure médicale hospitalière, je ne sais pas.

• Quels conseils donneriez-vous aux parents qui souhaitent discuter de leurs problèmes de santé avec une infirmière scolaire ?

Mes missions sont mises en place afin de prendre soin des élèves durant les heures de cours lorsqu’ils sont présents ici à l’école. Je suis disponible tous les jours de la semaine de 8h à 16h. Les parents peuvent donc me joindre à leur convenance à ces moments-là. Bien évidemment, leur médecin traitant reste la meilleure référence.

• Auriez-vous un remède (amusant) ou une anecdote sur la manière dont les parents peuvent aider leurs enfants à retrouver le sourire près une petite blessure ?

Lors d’une blessure, d’une chute ou toute raison qui fait venir l’enfant à l’infirmerie, il y toujours une appréhension ou un stress, important ou moins important. Pour prendre soin au mieux de l’enfant, il faut alors le calmer avant tout et faire en sorte qu’il soit détendu. De ce fait, une petite touche d’humour, une petite blague aide à ce que l’enfant soit plus à l’aise. Cela facilite dès lors la prise en charge et la mise en place des soins.

Pour d’autres, l’humour n’est pas ce qu’il faut. Rassurer l’enfant, l’écouter peut-être plus pertinent. Cela dépend de chacun et de sa personnalité.

Entretien effectué par U. Storost